
Après le tome 1, le deuxième ! Souvenez-vous, deux semaines plus tôt, je vous parlais du premier volet de la saga Méandres, écrite par Céline E. Nicolas. Nous y rencontrions deux amoureux Merryl, une jeune cavalière, Irvin qui menait des jours heureux sur sa péniche Maria, et leurs amis Hannah, Baptiste et Mélanie. Leur relation naissante, tendre et passionnelle, m’a emportée et m’a brisé le cœur quand le destin s’est mêlé de leur si jolie histoire.
Ce roman m’avait bouleversé, et la fin m’a retourné le cœur tellement je ne m’y attendais pas, et tant celle-ci recèle d’émotions. Après un très bon démarrage avec cette romance « paranormale », je ne pouvais pas accepter de rester sur ma faim d’une telle façon, et j’ai décidé de continuer sur ma lancée. Le tome 2, « Asanawa », n’est resté entre mes mains que l’espace d’une journée, le temps que je le dévore, et je dois dire que ma première impression se confirme, même si elle en est plus nuancée. Critique sans spoiler garantie, je vous invite à lire la suite si vous êtes aussi emballés que moi !
Avant de vous en dévoiler un peu plus sur cette seconde partie, quelques précisions si vous souhaitez d’ores et déjà vous procurer ce deuxième tome !


TITRE : Méandres (2) – Asanawa.
AUTEUR : Céline E. Nicolas
ÉDITÉ PAR : Autoédition
NOMBRE DE PAGES : 314 pages
DATE DE PARUTION : 24 Janvier 2020
GENRE : Romance, Erotisme
RÉSUMÉ : Comment surmonter la douleur de la perte d’un être cher ? Chacun réagit à sa façon.
Hannah, ayant perdu sa meilleure amie, se retrouve seule face à sa peine. De son côté, Baptiste, l’épicurien, est propulsé, malgré lui, dans une vie rangée d’homme responsable et mature, perdant de ce fait tous ses repères.
Et si s’attacher leur permettait de se libérer ?

Si le premier volume se concentrait sur les personnes d’Irvin et de Merryl, ce deuxième volet, lui, porte sur la relation qui s’établit au fur et à mesure entre Baptiste et Hannah. Après les événements tragiques du premier tome, le petit groupe tente de se reconstruire tant bien que mal, mais tous s’effondrent, et Baptiste, l’inconscient, se trouve soudain propulsé au rang d’homme responsable, celui-ci sur lequel tout le monde compte pour remonter la pente.
De son côté, Hannah ressent le besoin de tester des expériences inédites pour reprendre sa vie en main. Sa tristesse est infinie, mais son univers semble déjà un peu moins terne avec l’arrivée des nouveaux voisins, Maxime et Guillaume, avec lesquels elle se lie rapidement d’amitié.
Tout comme dans le premier tome, la lecture est d’une fluidité des plus agréables, les émotions sont naturelles et sans exagération, originale et tout simplement addictive. En revanche, ce second volet m’a tout de même moins plu que le premier ; plus torturé, j’ai trouvé la plume de l’auteure toujours aussi jolie, mais un peu moins poétique malgré tout. C’est essentiellement au niveau de la forme, plus que du contenu, qu’il y aurait à redire !

Encore une fois, beaucoup de douceur, mais aussi de douleurs dans ce deuxième volet. Nous y retrouvons Hannah, qui tente de survivre après les événements tragiques auxquels elle a été récemment confrontée. Face à une mère dominatrice qui malmène son estime d’elle-même, la jeune femme a bien du mal à garder le moral, et se lance dans une série de nouvelles expériences. De son côté, Baptiste se plonge dans le travail, et oublie ses conquêtes d’un soir pour se concentrer sur Irvin.
Si j’ai bien compris, il était encore en train de mater une fille pendant la soirée. C’est vraiment regrettable qu’il soit aussi dragueur, il est capable d’être tellement gentil et prévenant. En plus il est beau comme un dieu, mais il faut qu’il gâche tout en sautant sur tout ce qui bouge.
Hannah
Les personnalités d’Hannah et de Baptiste ne semblent pas s’accorder au premier abord, mais l’auteure réussit à nous embarquer dans cette romance et à faire naître une alchimie indéniable entre eux. Guidés par une présence qui les accompagne pour mieux les aider à combattre leurs démons et leurs plaies, nos deux héros se retrouvent inévitablement à la croisée des chemins. Est-il possible que d’une tragédie puisse éclore un espoir plus ardent ? Hannah est pétillante et solaire là où Baptiste est sombre, insolent, impétueux, froid. Pourtant, son attitude de Don Juan cache les traits d’un mal qui le ronge depuis toujours et que seule Hannah semble en mesure de contrôler. Les personnages se complètent, se répondent, et leur histoire grandit en toute logique et en toute simplicité.
Il est tout autant plus facile de s’attacher à eux, de compatir, d’autant que la plume de Céline E. Nicolas est une nouvelle fois efficace pour nous faire ressentir et vivre, à travers ses mots. Contrairement à Merryl et Irvin, Baptiste et Hannah traînent tous les deux des boulets ligotés à leurs chevilles et qui menacent de les faire basculer, et sous une apparente confidence se cachent une peur et un dégoût de soi-même.
Qu’est-ce que je peux lui expliquer ? […] Que je suis jaloux comme un putois, du mec qui la tripotait toute la soirée hier ? Que j’ai une trouille bleue de tout ce que cette fille déclenche en moi ? Et que je me déteste ? Non, clairement, je ne peux pas. Je dois fermer la gueule et tout ira bien.
Baptiste
Je suis catastrophée d’apprendre que ma simple présence a su refroidir le mec le plus chaud l’univers. Suis-je si repoussante que ça ?
Hannah
Contrairement au premier livre, où les deux personnages se plongeaient à corps perdu dans leur relation et la consommait avec une rapidité extrême et déroute, ici, Hannah et Baptiste demeure sur la retenue, effrayés par eux-mêmes. C’est très agréable de voir que cette suite n’est pas une répétition de l’histoire originale, comme cela arrive parfois dans les séries de romance qui reprennent d’autres personnages. Ici, ce n’est absolument pas la même trame, et c’est rafraîchissant.
Je pense que nous devrions revoir entièrement tout ce que nous croyons savoir du système solaire. Le soleil n’est pas le centre de l’univers, c’est Hannah et c’est autour d’elle que gravitent toutes les planètes.
Baptiste.
Tout comme dans le premier volet, l’auteure réussit également à nous intéresser à des pratiques méconnues — d’où le titre « asanawas », que je ne vous expliquerais pas de peur de dévoiler des passages croustillants… Les descriptions de l’auteure présagent du travail de recherche qui a été effectué en amont pour être en cohérence, réaliste, avec le sujet et ses mots — je pense notamment à la manière dont Baptiste parle de voitures et de mécanique.
Enfin, l’auteure sait garder, toujours, une petite point d’humour qui permettra de se détendre et de passer un bon moment avec Hannah, gaffeuse professionnelle, et Baptiste au caractère de cochon !
Oui, j’ai envie de lui chaque jour, mon vibro et moi avons d’ailleurs partagés des moments enflammés pendant que je pensais à son corps.
Hannah
Encore une fois, l’auteure ne prend pas les chemins trop souvent empruntés en matière de romance et parvient à créer une originalité qui lui est propre dans la continuité du premier roman. Vous vous laisserez vite emporter par l’histoire qui lie Baptiste et Hannah, et vous refermerez le moment sans même vous en rendre compte, déçue d’avoir déjà terminé.

Cependant, j’ai tout de même plus affectionné l’histoire d’Irvin et Merryl que celle de Baptiste et Hannah. Le premier récit paraissait plus tendre à mon goût que la deuxième plus torture. À certains moments du roman, Hannah et Baptiste, en cohérence avec l’histoire, restent dans une inertie totale. Loin d’être un défaut puisque cela s’accorde parfaitement avec la trame, il s’agit d’une appréciation personnelle, et j’aurais voulu parfois un tout petit plus d’action que de réflexion.
Les « problèmes » plus récurrents du livre concernent surtout la forme de celui-ci. Si le premier tome ne semblait présenter que peu ou pas de fautes d’orthographe, il y en a cependant quelques-unes assez perturbantes dans celui-ci, qui peuvent déstabiliser. Lors de mon retour lecture, j’en ai parlé avec l’auteure, qui m’a assuré qu’elle allait les arranger dès que possible, donc pas d’affolement à ce propos pour les futurs achats.
En revanche, j’ai été moins conquise par le ton légèrement plus pathétique (de pathos, souffrance), qui est plus présent dans ce deuxième tome que dans le premier, cela contribuait parfois à effacer la plume poétique de l’auteure, ce qui est dommage parce que je la trouve merveilleuse ! Cela rejoint les reproches que j’émettais plus haut ; je pense que certains passages mériteraient plus d’actions que de descriptions des réflexions ou des sentiments.
Malgré ces petits soucis, rien qui rende la lecture désagréable, au contraire ! Plus un roman vous plaît, plus il faut se montrer pointilleux sur les détails et chercher à redire — oui, je suis sadique !

C’est donc un pari tenu et réussi pour ma part. Bien qu’il s’agisse d’une suite, l’histoire n’est pas un copié-collé retravaillé du premier tome, et j’en suis conquise. Comme je l’espérais, j’ai retrouvé la jolie plume de l’auteure, sa poésie, des personnages attachants et de belles découvertes. En somme, un franc succès malgré des erreurs orthographiques, éphémères puisque l’auteure s’occupera de les effacer !
L’épilogue de ce deuxième tome s’achève sur les réflexions de Mélanie, la dernière fille du groupe et figure plus atypique que les autres. Si je me doutais de la suite des événements à la fin du premier roman, qui avait déjà plus au moins évoqué l’attirance entre Hannah et Baptiste, nous ne savons au final que peu de choses sur Mélanie, et j’avoue n’avoir aucune idée, pas même un indice de ce qu’il s’y passera, mais j’ai hâte de le découvrir.
Tout comme moi, vous n’avez plus qu’à prendre votre mal en patience, le temps que l’auteure boucle manuscrit et publication… (si vous voulez qu’il sorte rapidement, n’hésitez pas à la bombarder de messages sur les réseaux pour lui rappeler que vous attendez !)
À votre avis, que nous réserve le tome sur Mélanie ?
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