
J’espère que vous allez bien !
A l’image de tout ce que j’ai fait dans ma vie, c’est en retard que je vous poste ce bilan dans l’année 2021.
Parce que je ne peux pas faire l’impasse sur l’année qui vient de s’écouler. Parce que, si je réfléchis bien, cette année était une des plus épanouissantes de ma vie, malgré la pandémie et quelques échecs.

L’année a commencé sur des chapeaux de roues. J’ai décidé d’arrêter de me mentir à moi-même et de lâcher complètement mes études. J’avais entamé une première année de master de lettres classiques et modernes (à distance), doublée d’une licence professionnelle dans la médiation culturelle.
Le problème avec mes études, ce n’était pas du tout un manque d’intérêt, parce que ce sont deux domaines qui me passionnent mais des événements externes, qui ont un peu trop appuyé sur mon manque de motivation.
Pour le master, le vrai souci, c’était la distance. Suivre 8h de cours par jour via Zoom, dans un studio de 18m2 avec toutes les distractions autour, c’était compliqué – d’autant que je venais de clore une année en distanciel.
Pour la licence professionnelle, même si je n’étais pas à distance, j’ai raté malgré moi tout le premier semestre de cours – je terminais un stage… – et même si je n’avais pas tant accumulé de retard que ça, je me suis vite sentie dépassée et à l’écart avec les autres élèves de ma classe.
J’ai donc pris la décision de me consacrer entièrement au blog, à Instagram, et surtout à mes écrits, ce qui imposait une vraie organisation. Avec de la motivation, j’ai repris des habitudes saines et à retrouver un rythme de travail efficace et surtout régulier, ce qui m’a rendue confiante. J’ai repris un peu le sport pour me vider la tête, mes écrits avançaient bien. Le seul bémol, je n’avais pas autant de temps que j’aurais voulu pour lire – ou en tout cas, je ne me donnais pas ce temps-là.
En parallèle à tout ça, sur l’impulsion d’une amie avec qui je travaille, je me suis inscrite à l’atelier de théâtre qu’elle dirigeait dans le cadre de ses études. C’était une toute première pour moi, et j’étais assez stressée ; l’atelier avait commencé en octobre 2020, j’arrivais donc dans un groupe déjà formé, avec des étudiants qui avaient déjà fait du théâtre. De janvier à mars, les répétitions et les cours se sont fait à distance via zoom, ce qui perdait un peu de son charme mais me sécurisait en même temps, j’ai pu apprendre à connaître un peu les autres participants avant de les voir vraiment.

A partir de Février, je décide de chercher un service civique, un stage ou une formation parce que je veux tout de même réaliser quelque chose de constructif cette année et gagner de l’expérience professionnelle dans le monde du livre.
Avec l’atelier théâtre, les répétitions ont peu à peu commencé à se faire en présentiel, ce qui était une tout autre paire de manche. Mais c’est à ce moment que cela a vraiment commencé à me plaire, surtout les ateliers d’improvisations.

En mars, j’ai reçu plusieurs services presse de la part d’éditeurs, j’étais donc très contente ; à cette même période, je passe un premier – et le seul – entretien pour un service civique. Celui-ci se déroulait en médiathèque, en tant que médiatrice numérique culturelle. L’offre était vraiment intéressante, les horaires correctes… c’était parfait, le feeling passait bien avec la directrice et la responsable. Mais problème… le poste était à Vence, dans l’arrière-pays niçois, ce qui impliquait de retourner vivre chez mes parents pendant un minimum de neuf mois.
Et pour être honnête, ça n’enchantait ni eux, ni moi. J’ai tout de même fini par accepter parce que l’opportunité était trop belle et que pour mon CV, c’était une très belle expérience.
Avec le beau temps qui revenait, les répétitions ont commencé à se faire en extérieur ; jusqu’à présent, nous nous retrouvions chez les uns et les autres mais cela restait trop petit pour vraiment travailler l’espace, il nous fallait donc un autre endroit. Avec toutes les contraintes administratives de la faculté, cela n’a pas été une mince affaire ; heureusement, il restait toujours le parc.

Je suis donc repartie vivre chez mes parents – sans lâcher mon appartement sur Aix. A la médiathèque, le démarrage s’est fait en douceur, j’ai eu la chance de rencontrer une belle personne dès mon arrivée, qui terminait de son côté son service civique. J’ai passé deux semaines avec elle avant qu’elle ne parte, et même si je ne l’ai pas vu comme je voulais le reste de l’année, je suis vraiment reconnaissante de l’avoir rencontrée.
Dans le cadre du service civique, j’ai été affectée dans le département multimédia ; ma responsable attendait que je mette en place plein d’activités reliant littérature/culture et numérique très – trop rapidement -, sans que j’ai réellement eu l’occasion de trouver mes repères et de connaître le public.

D’ailleurs, le premier atelier que j’ai lancé en juin a fait un flop total – heureusement, pas les autres.
A ce moment, j’ai enchaîné les allers-retours entre Aix et Nice pour pouvoir me rendre aux répétitions de théâtre qui étaient en présentiels et de plus en plus importantes parce que la date de la représentation approchait à grands pas, et que le covid nous a obligé à adapter la pièce sous forme de film. Mais c’était vraiment une bouffée d’air frais quand j’y allais, je me sentais heureuse et ma confiance en moi grandissait. Avec mon amie de prof, je me suis beaucoup rapprochée et elle m’a permis de diminuer mes regards fuyants 🙂 Puis j’ai fait également une autre belle rencontre tant amicale que sur le plan intellectuel.
Quand tout s’est fini, j’étais un peu triste.

Pendant l’été, j’ai retrouvé un peu de motivation pour faire du sport, et cumuler un CDD avec le service civique pour compléter mes revenus, tout en maintenant un semblant de vie sociale. La motivation pour le sport n’a pas tenu, et elle s’est effondrée en même temps que mon temps de lecture, d’écriture, de création sur Insta et WordPress.
L’énergie que je fournissais à la médiathèque et dans ma vie sociale, je la perdais sur tout le reste.
J’ai commencé à prendre un peu plus le travail de médiatrice culturelle à cœur ; j’ai mis en place des ateliers de formations sur Canva et WordPress pour les adultes et les auto-entrepreneurs, et j’ai lancé un atelier d’écriture pour enfants.
Mais ma plus belle réussite, c’est l’atelier d’écriture pour enfant, lancé début août. Même s’il n’y avait pas foule au portillon, j’ai toujours eu du monde ; des enfants sont devenus des habitués et ont même lié des amitiés. Je me suis éclatée à réfléchir comment amener l’écriture par le jeu, comment travailler l’inspiration et l’imagination, comment construire un personnage, un histoire, jouer avec le hasard et les contraintes… à la fin de chaque atelier, les écrits étaient publiés sur Wattpad.
Le plus compliment : de la part d’une habituée, que mes conseils marchaient très bien et qu’elle écrivait avec plus de facilité et de motivation. Le plus gratifiant : voir la progression des enfants, ce qui me permettait aussi de progresser. Je voulais montrer que l’écriture c’était prendre la liberté de se créer et de rêver soi-même.

A partir de septembre, j’ai recommencé les allers-retours entre Nice et Aix ; le temps à Aix me permettait de me retrouver – même si j’y allais pour des raisons professionnelles, et de me reposer un peu de l’été épuisant.
Fin novembre, j’ai recommencé à trouver, tout doucement, un petit rythme d’écriture, mais qui a vite disparu devant la nécessité de m’organiser dès lors pour l’année précédente.
Décembre s’est achevé parfaitement avec un entretien d’embauche à la Ciotat qui s’est très bien déroulé, et des retrouvailles que je n’espérais même plus avec mon meilleur ami de lycée.

Si je dois vraiment établir un bilan, donc, je dirais que je suis reconnaissante pour tous les opportunités qui se sont présentées à moi cette année ; la découverte du théâtre, le travail à la médiathèque, toutes les belles personnes que j’ai retrouvées et que j’ai rencontrées. Même si j’ai la sensation de ne pas avoir progressé autant que je l’aurais voulu sur mes projets personnels, cette année était définitivement une des plus importantes et des plus réussies de ma vie, une transition et une étape importante.
Et maintenant ?
Maintenant, je n’ai plus qu’à espérer que 2022 continue sur cette lancée ; espérer continuer à évoluer, découvrir de nouvelles choses, vivre de nouvelles expériences, continuer à cocher tout ce que je rêve de faire sur ma petite liste.

Une année riche en rebondissements et prolifique !
Je t’en souhaite tout autant pour celle déjà débuter maintenant.
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