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En Attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut.

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J’espère que vous allez bien !

Aujourd’hui nous nous retrouvons pour la critique d’En Attendant Bojangles, d’Olivier Bourdeaut, événement cinéma – et donc, littéraire – de ce début d’année. A la suite de la sortie du film, et de la bande-annonce qui m’a donné envie de découvrir l’histoire, je me suis résolue à acheter le livre avant de découvrir l’adaptation cinématographique.

Roman ayant remporté de nombreux prix, écriture fantasque et bouleversante, En Attendant Bojangles a su gagner mon cœur dès les premiers mots !

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Note : 4 sur 5.

Donnez-moi le prénom qui vous chante ! Mais je vous en prie, amusez-moi, faites-moi rire, ici les gens sont tous parfumés à l’ennui !

TITRE : En Attendant Bojangles

AUTEUR : Olivier Bourdeaut

ÉDITÉ PAR : Gallimard, collection Folio.

NOMBRE DE PAGES : 171 pages

DATE DE PARUTION : 04/05/2017

GENRE : Littérature contemporaine.

PRIX : 7€ (poche) / 6,49€ (e-book) / 15,50€ (broché)

RÉSUMÉ : Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
L’optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de L’Écume des jours.

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En attendant Bojangles raconte l’histoire d’un couple et de leur petit garçon, dont la vie fantasque et loufoque paraît tout bonnement irréelle. Au mépris des conventions, Georges – le père – sa femme aux différents prénoms, et leur fils vivent au rythme des folles soirées organisées dans leur appartement chaque nuit. Leur vie est un véritable tourbillon de couleurs et de folies, qui dynamite sur son passage l’ennui des autres, la fadeur du monde. Et au milieu, Georges et sa femme dansent sur la chanson de Nina Simone, Mister Bojangles, comme si personne n’existait autour d’eux.

Mon père disait qu’elle tutoyait les étoiles, ce qui me semblait étrange car elle vouvoyait tout le monde, y compris moi.

Nul besoin de le préciser ; le livre est irrésistiblement rythmé et drôle. Résolument fantasque, l’écriture brise tous les codes de la société. Ainsi, notre narrateur, le fils du couple, raconte la drôle de vie qu’il mène auprès de ses parents ; l’irrégularité de son apprentissage à l’école – à quoi bon, chaque soir il discute des problèmes du monde – le tas de courrier qui s’entasse près de la porte d’entrée sans que celui-ci ne soit jamais ouvert, la manie de son père d’appeler sa mère par un prénom différent tous les jours, les visites de l’Ordure, ami de son père, la vie avec Mademoiselle Superfétatoire, demoiselle de Numidie qui tient lieu d’animal de compagnie, les visites impromptus en Espagne, et les délires de plus en plus incroyables de sa mère…

Et puis, ce jour où elle va trop loin ; la déclaration de guerre, le compte à rebours, la maladie. Comment vivre avec elle, comment empêcher la réalité de dévorer le rêve.

Je mentais à l’endroit chez moi et à l’envers à l’école, c’était compliqué pour moi, mais plus simple pour les autres. […] Tout le monde faisait des petits mensonges parce que pour la tranquillité c’était mieux que la vérité, rien que la vérité, toute la vérité.

L’aventure commence avec cette énergie colorée et grisante, écrite de manière à nous envelopper de rêve et de folie douce. Toutes les réalités évidentes pour nous, les entorses aux conventions de la mère se métamorphosent par les mots de son fils de narrateur de charmantes excentricités. Transformer la réalité, la raconter autrement, c’est là la force du roman. Parce que, derrière la folie et la sensation grisante de liberté, il y a le drame qui se joue, en toile de fond, drame que Georges tente tant bien que mal d’étouffer, mais qui pourtant ne cesse de gagner en puissance.

Le fantasque et l’amusement qui voilent la vérité bouleversante ajoutent un peu plus au drame qui couve l’esprit de la mère ; rempli d’émotions, le livre vous fera sans doute verser quelques larmes au passage, à mesure que l’innocence de la vie de nos héros se flétrit.

Elle avait réussi à donner un sens à ma vie en la transformant en un bordel perpétuel. Sa trajectoire était claire, elle avait mille directions, des millions d’horizons, mon rôle consistait à faire suivre l’intendance en cadence, à lui donner les moyens de vivre ses démences et de ne se préoccuper de rien.

Roman d’amour magnifique, parce que l’amour ici, est vrai, puissant, au-delà des obstacles et même de la vie. L’amour qui déroge aux conventions, parce qu’il est absolu, parce que George sait depuis le premier jour comme l’histoire ne peut que se terminer. Longtemps d’ailleurs, tout au long de ma lecture et bien après, je me suis demandée qui été le réel héros de cette histoire, le narrateur, enfant perdu au milieu d’un drame qui le dépasse, ou le père, celui qui porte sur les épaules le poids de la terrible réalité – celui qui choisit de rester en dépit de tout.

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Le problème c’est qu’elle perdait complètement la tête. Bien sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait.

Lecture magnifique et bouleversante, je vous recommande mille fois de lire En Attendant Bojangles. Véritable déclaration d’amour et de résilience face à la maladie, parce que rien ne doit nous empêcher de vivre, les émotions sont garanties. Le roman est très facile à lire, à la fois rafraîchissant dans son écriture légère et fantasque et complètement poignant dans son message : ne jamais se rendre, même quand la réalité est laide et douloureuse ; l’imagination est bien plus puissante que tout cela.

Côté film, celui-ci est tout aussi bien, mais nous en parlerons dans un prochain article.

Allez-vous vous laisser tenter par cette histoire ?

1 réflexion au sujet de “En Attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut.”

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