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Le Sorceleur (2) – L’Epée de la Providence, Andrzej Sapkowski.

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’une lecture dont je me languissais et que je redoutais en même temps : le tome 2 de la saga sur Sorceleur, L’Epée de la Providence. Après un très bon premier tome, cependant difficile et long à lire en raison du manque d’action, j’avais un peu mis de côté la saga, alors que je refusais de découvrir la série sur Netflix sans avoir lu les livres.

Début février, j’ai donc repris ma découverte de la saga…

Et on frôle le coup de cœur !

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Note : 4.5 sur 5.

Seules les légendes permettent de perpétuer ce que la nature condamne. Seuls les mythes ne reconnaissent pas de limites au possible.

TITRE : Le Sorceleur (2) : L’Epée de la Providence

AUTEUR : Andrzej Sapkowski

ÉDITÉ PAR : Bragelonne

NOMBRE DE PAGES : 340 pages

DATE DE PARUTION : 16/01/2019

GENRE : Fantasy

PRIX : 15,90 € (broché) / 5,99€ (e-book)

RÉSUMÉ : Geralt de Riv, le mutant aux cheveux d’albâtre, n’en a pas fini avec sa vie errante de tueur de monstres légendaires. Fidèle aux règles de la corporation maudite des sorceleurs et à l’enseignement qui lui a été prodigué, Geralt assume sa mission sans faillir dans un monde hostile et corrompu qui ne laisse aucune place à l’espoir. Mais la rencontre avec la petite Ciri, l’Enfant élue, va donner un sens nouveau à l’existence de ce héros solitaire. Geralt cessera-t-il enfin de fuir devant la mort pour affronter la providence et percer à jour son véritable destin ?

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L’amour, ce n’est pas seulement prendre, c’est aussi savoir se dévouer et se sacrifier.

Si le premier tome nous permettait de rencontrer les personnages principaux de l’histoire – Geralt le Sorceleur, Jaskier le barde et Yennefer la magicienne, il y avait cependant peu d’actions et prenait plutôt des allures de réécritures de contes. Si le roman était captivant, il n’en restait pas moins un peu long à lire, et un peu plat.

Dans ce tome deux, c’est tout le contraire : l’action est au rendez-vous ! Si certes, ce deuxième tome reste un recueil de nouvelles – six en tout -, en prélude à la véritable histoire, je l’ai trouvé bien plus intéressant. L’Épée de la Providence approfondit les liens qui existent entre les personnages, enrichit leurs relations et nourrit véritablement l’histoire personnelle de Geralt avant sa rencontre avec Ciri, l’Enfant Élue. Dans ce tome deux, il y a moins de réécriture de contes, même si Sapkowski continue encore de se réapproprier avec brio les mythes et le folklore fantastique.

On dit que la mort te suit pas à pas, Geralt de Riv, mais que tu ne regardes jamais derrière toi.

Bien que nous restons dans le recueil de nouvelles, j’ai eu la sensation que ces nouvelles avaient plus de liens et de sens les uns avec les autres que les premières ; même si elles ne sont pas encore véritablement constituantes de l’histoire principale, ces nouvelles sont en réalité – particulièrement les deux dernières – un prologue qui mène jusqu’à la rencontre entre Geralt et Ciri, le point de départ de la véritable histoire. Dans les six nouvelles, Ciri apparaît en réalité dans les deux dernières, à mon sens les plus intéressantes, et permet d’entrevoir le début de leur relation. 

Dans le même esprit que le Dernier Voeu, l’Épée de la Providence nous conte ainsi les aventures du sorceleur, traité comme un homme sans émotion, méprisé et craint, regardé de haut par ceux qui pourtant réclament ses services. Geralt s’efforce du mieux qu’il peut de rester en retrait des autres, parfois même de se soustraire à ses émotions, se disant uniquement guidé par son code d’honneur. Pourtant, sa part d’humanité transpire dans toutes les nouvelles, à travers ses relations avec Yennefer, ou avec Jaskier, pour ne citer qu’eux. 

— Pourquoi ne pourrait-il pas douter ? Ce n’est là que chose humaine et bonne.
— Quoi ?
— Le doute. Seul le mal, seigneur Geralt, en est dépourvu.

L’écriture est captivante, entraînante, sensuelle et érotique. La poésie, la nostalgie, les émotions sont au rendez-vous et donnent une dimension plus profonde et authentique à l’intrigue. J’adore comment Sapkowski décrit les relations de Geralt, qu’elles soient amicales, charnelles, passagères ou durables, et comment il insuffle à son héros cette espèce de force tranquille, cette sagesse et ce regard aiguisé sur les faiblesses humaines.

Par tous les démons de l’enfer ! Geralt, tu n’es pas un enfant: tu sais qui tu es. Un mutant. Ne le prends pas mal : je ne veux pas t’humilier ou te témoigner du mépris ; je ne fais qu’affirmer un fait. Mutant, tu demeures incapable de ressentir des émotions, car c’est ainsi qu’on t’a modelé : pour exercer ton métier.

Effectivement ; l’Épée de la Providence reste long à lire, non pas parce que l’histoire est inintéressante, ou que l’écriture est difficile, mais à cause de la densité et de la complexité de l’univers du Sorceleur. A mes yeux bien plus dense et marquant que le premier tome, il nous faut du temps pour assimiler les informations, parce qu’elles sont nombreuses. Les nouvelles ne sont pas si courtes que cela – mais si captivantes que ce n’est pas bien grave !

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L’Épée de la Providence est un excellent tome deux : avec plus d’actions que le tome précédent, nous apprenons à découvrir un peu plus notre héros, Geralt, à travers six nouvelles, jusqu’à sa rencontre avec Ciri, l’enfant-élue. Plus entraînant, plus dense, ce tome deux nous permet aussi de retrouver Jaskier et Yennefer, et de leur donner plus de corps ; ces personnages, vaguement évoqués dans le premier tome, prennent une importance un peu plus considérable dans l’intrigue, notamment à travers les relations qu’ils entretiennent avec Geralt de Riv. 

Ton visage de marbre et ta voix glaciale ne me trompent pas. Ta sensibilité te conduit à redouter la situation où ton adversaire sur qui tu lèves l’épée aurait un avantage moral sur toi …

L’écriture de Sapkowski possède un je-ne-sais-quoi qui donne à son roman une dimension plus humaine, plus juste, plus authentique que ne sont parfois les romans de fantasy. Geralt n’est pas tout à fait un héros, ni un anti-héros, il est pour moi exactement entre les deux, ni foncièrement mauvais, ni foncièrement bon, juste solitaire et méfiant, à l’écart des autres sans les détester. 

Comme je le disais plus haut, on frôle le cœur de très peu ! C’est en effet la densité du roman qui a tellement étiré et haché ma lecture qui l’a retenu ; l’univers est complexe, les informations sont nombreuses, il faut du temps pour assimiler tout cela. J’ai cependant hâte de lire le tome 3 : Le Sang des Elfes, et d’enfin découvrir la véritable histoire du Sorceleur ! (et la série Netflix aussi…)

Le chaos représente une menace. Il est le côté agressif. L’Ordre, au contraire, représente le côté menacé, qui nécessite d’être protégé, qui a besoin qu’on le défende.

Vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

4 réflexions au sujet de “Le Sorceleur (2) – L’Epée de la Providence, Andrzej Sapkowski.”

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