Quartier Cinéma

Illusions Perdues, Xavier Giannoli

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 1.png

J’espère que vous allez bien ! Je vous retrouve aujourd’hui pour une petite critique cinéma, sur un film que je voulais voir depuis trèèèès longtemps : Illusions Perdues, tiré du roman de Balzac. Après qu’il ait été remis au cinéma de ma ville une troisième fois suite à tous les prix qu’il a gagné – depuis Octobre – j’ai ENFIN réussi à le voir. Je peux vous dire que j’étais contente.

Surtout que c’est un film qui valait la peine d’attendre ! J’ai a-do-ré, c’était vraiment une très belle découverte !

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 2-1.png

Note : 4.5 sur 5.

Il faut se battre pour faire de belles choses.

TITRE : Illusions Perdues

REALISATEUR : Xavier Giannoli

SCENARIO : Jacques Fieschi et Xavier Giannoli, d’après le roman d’Honoré de Balzac.

SOCIETE DE PRODUCTION : Curiosa Films et Gaumont

SOCIETE DE DISTRIBUTION : Gaumont

MUSIQUE : Jean-Philippe Rameau.

DISTRIBUTION : Benjamin Voisin (Lucien de Rubempré), Cécile de France (Marie-Louise-Anaïs de Bargeton), Vincent Lacoste (Etienne Lousteau), Xavier Dolan (Raoul Nathan), Salomé Dawaels (Coralie), Jeanne Balibar (Marquise d’Espar), Gérard Depardieu (Dauriat)

RECOMPENSES : César du meilleur film, César du meilleur espoir masculin pour Benjamin Voisin, César du meilleur acteur dans un second rôle pour Vincent Lacoste, César de la meilleure adaptation, César de la meilleure photographie, César des meilleurs costumes, César des meilleurs décors.

DATE DE SORTIE (FRANCE) : 20 Octobre 2021

GENRE : Drame

DUREE : 149 minutes (2h29)

SYNOPSIS : Lucien de Rubempré est un jeune poète idéaliste né sans fortune à Angoulème du début du XIXe siècle. Sa relation avec une femme mariée de la petite noblesse locale est l’occasion de monter à Paris pour y satisfaire ses ambitions. Bientôt livré à lui-même dans cette ville trépidante et cruelle, il va découvrir que la vie littéraire, intellectuelle et artistique parisienne n’est que la façade d’un vaste système économique cynique, où « tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes ».

Illusions Perdues est un film que j’ai vraiment aimé découvrir. J’avais un peu peur de la durée de celui-ci – deux heures et demie – et de m’ennuyer, car en général, je n’apprécie pas les films qui durent plus de deux heures, j’ai du mal à rester concentrée. Mais cette fois-ci, je n’ai pas senti le temps passer.

Commençons par le visuel : la réalisation est tout simplement magnifique. Que ce soit les lumières, les décors, les costumes, le casting – j’en parle en détails plus bas – je n’ai rien à redire à ce sujet. Je me suis vraiment transportée dans le Paris du XIXe siècle sans aucun problème, j’étais en immersion totale. Xavier Giannoli donne un véritable souffle romanesque au film, qui bat au rythme de Paris, de ses réceptions, ses envies, ses désirs et sa cruauté.

Le film est accompagné pendant tout le long par un commentaire au ton humoristique mais qui reste marqué par toute une réflexion sur la presse et ses dérives. Du canard enchaîné à la banque qui finira un jour à la tête du gouvernement français, le film nous plonge dans la réalité obscure de la société, de son désir de réaliser encore et toujours plus de bénéfices ; quitte à mentir, quitte à manipuler, quitte à trahir trahir. Un seul maître-mot : le profit. C’est le début des médias et de ses dérives manipulatrices et mensongères. Tout au long du film, il est montré combien le journalisme œuvre sur l’opinion publique, et comme celle-ci est instrumentalisée pour parvenir au compromis le plus rentable possible, en faisant fi de la vérité, de la beauté, et de tout le reste. La société se clive petit à petit dans cette course à l’opportunisme, et le propos est effrayant d’actualité. En ce sens, l’argument des Illusions Perdues m’a fait penser à celui de Bel-Ami ; de Balzac à Maupassant, il n’y a qu’un pas.

Lucien de Rubempré, héros de Balzac, sombre, tout comme Bel-Ami, personnage de Maupassant, dans la perversion de la société. Alors que Bel-Ami dévoile dans le milieu du journalisme sa véritable personnalité opportuniste, Lucien, lui, se transforme afin de trouver sa place dans ce milieu, ignore délibérément les tiraillements de sa conscience et de ses anciennes valeurs pour le profit, la célébrité, le statut social.

Parlons enfin du casting, tout simplement incroyable. Les acteurs jouent tous superbement, sans exception. Difficile de ne pas s’attacher à ces magnifiques crapules que sont Lousteau et Dauriat, à la candeur éclatée de Lucien… Il y avait énormément d’émotions, beaucoup d’authenticité, de noirceurs humaines. Les sentiments des acteurs traversent l’écran pour nous toucher, toujours dans la justesse. Des bassesses humaines du tout-Paris journaliste à la chute de Lucien après une ascension fulgurante, nous ne nous ennuyons jamais !

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est 6.png

Que dire que je n’ai pas déjà dit ? J’ai tout simplement adoré ce film, qui m’a emballée de bout en bout. Une réalisation magnifiques, des acteurs au top, un scénario profond avec une portée sociétale et philosophique, tout en étant incroyablement moderne.

Le film de Xavier Giannoli a su me toucher, et me donner une réelle envie de dévorer le roman de Balzac, dont je ne suis pourtant pas la plus grande des fans. Le propos m’a énormément rappelé celui de Bel-Ami, roman que j’avais adoré. Ces films et ces livres sur les basses humaines, sur ce que les homme sont prêt à accepter et à perdre pour parvenir au sommet de leur ambition me fascine de plus en plus. J’ai passé un excellent moment avec les Illusions Perdues !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s