Roomies, Christina Lauren.

Deuxième critique à rattraper des dernières lectures de 2020 ! Aujourd’hui, il s’agit de Roomies, de Christina Lauren. C’est une double première fois sur ce blog ; première histoire de ce duo d’auteures et première lecture sur des colocataires.

Des premières fois qui n’ont malheureusement pas été concluantes, avouons-le d’emblée. L’histoire de Calvin et Holland n’a pas su me convaincre plus que cela, même si elle m’a plu. En réalité, et comme la plupart des romances sur ce blog, cette lecture laisse derrière elle un avis assez mitigé ; sans être une mauvaise expérience, loin de là, ce n’est pas non plus une histoire qui deviendra un souvenir indélébiles. Quelques informations sur le roman avant vous révéler le pourquoi du comment.

Calvin est lumineux. Parfois, on dirait qu’une bougie l’illumine de l’intérieur.

Note : 3 sur 5.

TITRE : Roomies

AUTEUR : Christina Lauren

ÉDITÉ PAR : Hugo Roman

NOMBRE DE PAGES : 400 pages (broché) / 473 pages (poche)

DATE DE PARUTION : 7 Juin 2018

GENRE : New Romance

PRIX : 17€ (broché) / 7,90 (poche)

RÉSUMÉ : Attirée par les mélodies d’un musicien de rue qui lui a tapé dans l’œil, Holland Bakker se rend depuis des mois dans la station de métro proche de chez elle. Elle n’ose pas adresser la parole au guitariste qui la fascine, mais un agresseur ivre précipite leur rencontre. Calvin McLoughlin vient à son secours, puis disparaît instantanément.
Pour s’acquitter de sa dette envers le brillant musicien, elle lui obtient une audition avec son oncle, le producteur de musique le plus en vogue de Broadway. L’audition se passe encore mieux qu’elle ne l’imaginait, quand Holland réalise pourquoi il a décampé devant les policiers : son visa d’étudiant a expiré depuis plusieurs années et il vit aux États-Unis dans l’illégalité.
Comprenant que son oncle a autant besoin de Calvin que Calvin a besoin de lui, Hollande prend la folle décision d’épouser l’Irlandais. Ses sentiments ne sont un secret que pour… ce dernier.
Peu à peu, leur relation évolue et Calvin devient l’enfant chéri de Broadway. Entre les feux de la rampe et les faux-semblants, que faudra-t-il pour qu’Holland et Calvin prennent conscience qu’ils ont tous les deux arrêté de jouer la comédie depuis longtemps ?

C’est un avis en demi-teinte que me laisse la lecture de Roomies. S’il y a quelques points positifs, il y en a tout autant de négatifs ; et parfois même, certains aspects de l’histoire sont les deux – exemple s’il en faut un, les personnages. Eh oui, qui a dit que nous n’aimions pas les paradoxes sur ce blog ?

Merde. Non. Non. Holland, ce n’est pas ce que je veux dire. Tu es beaucoup trop généreuse. Je suis toujours sous le choc. Robert Okai veut que je participe à son spectacle… je l’ai impressionné. Lui. Et toi, qui veux m’aider à réaliser mon rêve ?

Les personnages sont attachants, et tous drôles à leur manière. C’est d’ailleurs le ton léger et humoristiques qui les lient les uns aux autres et qui supportent carrément l’ensemble de l’intrigue. Calvin et Holland, qu’ils soient simplement colocataires ou plus, fonctionnent avec naturel l’un envers l’autre – même si leur rencontre ne l’est pas du tout, et deviennent rapidement liés. C’est agréable de ne pas avoir la sensation que leur relation est forcée, orchestrée comme chorégraphie, il y a beaucoup de naturel et c’est rafraîchissant. Leur dynamique évolue tout doucement pour créer une réelle harmonie entre eux, plus qu’une amitié, qu’un flirt ou un amour à sens unique et c’est très appréciable. En plus de leur mariage arrangé, les auteures sont parvenues à créer un véritable fond dans leur relation, ce qui n’est pas une mince affaire dans les romances où les relations peuvent très vite tourner au superficiel et autour du sexe. Calvin et Holland ont aussi chacun leur propre ambition, même si elle ne se manifeste pas de la même manière, mais ils se soutiennent et se supportent comme le fait un couple. Je me suis vraiment sentie immergée dans leur relation, qui, même si elle n’est pas toujours très réglo, reste une des plus saines que j’ai lue – oui, oui, même si leur mariage est arrangé !

En ce qui concerne Jeff et Robert, les oncles d’Holland, impossible de résister à l’affection et l’amour qu’ils portent à leur nièce. Leur relation avec Holland est un baume au coeur, et pour ma part, j’ai particulièrement apprécié la relation entre eux ; ils sont tous les deux le couple sain et de références sur lequel s’appuie Holland, et Jeff est sans doute le personnage du roman qui a le plus les pieds sur terre – et ça, en revanche, le roman en manque cruellement.

Si l’on en croit la légende familiale, je suis née sur la moquette d’un taxi.

Deuxième point fort : la manière dont les auteurs décrivent la musique et l’univers de la comédie musicale. C’est sans doute un des points du roman, avec les lois régissant le mariage arrangé, qui a été le plus fouillé. Il y a du détail, cet univers dans lequel Holland a grandi et dans lequel Calvin évolue est omniprésent dans le roman et cela lui donne de la consistance. A la fin du roman, j’avais vraiment envie d’aller à Broadway !

Tu devrais habiter chez moi. Je pense que mon canapé est probablement… la manière dont nous ferions ça. Non, pas ça… mais. Il faudrait que tu dormes. Chez moi. Sur mon canapé.

Dernier point fort : l’évolution personnelle des personnages, particulièrement celle d’Holland. Même si l’héroïne est attachante, elle peut se révéler tout aussi agaçante par son côté très passif, et la voir finalement prendre sa vie en main est vraiment rafraichissant. Entouré de personnes talentueuses et qui connaissent le succès, Holland doute d’elle-même et se terre dans l’ombre pendant les bons trois quarts du roman. Petit à petit, elle apprend à s’affranchir de son besoin de se raccrocher à quelqu’un pour devenir elle-même, quitte à mettre ses relations à mal. Sa relation avec Calvin l’aide beaucoup dans ce sens-là, tout comme elle l’aide, lui.

Pourtant… Pourtant, le roman n’est pas un coup de cœur ; loin de là, la raison principale étant que les auteures n’ont finalement pas mis tant d’émotions que cela dans leur roman. La relation entre Calvin et Holland manquait de piquant et de mordant, et reste finalement assez plate ; ils mettent trop de temps à se trouver et encore plus avant qu’il ne se passe quoi que ce soit entre eux.

Et je pense : c’est comme mon livre et moi. J’attends que l’idée me surgisse demain, dans une semaine, dans un mois. E voilà deux ans que j’ai terminé la fac, sans l’ombre d’un manuscrit.

Même si les personnages ont chacun leur côté attachant, il y a le revers de la médaille à cela : comme précisé plus haut, Holland peut vite devenir agaçante avec ses attitudes finalement très naïves. Elle met trop de temps à confronter Calvin sur ses mensonges et ses cachotteries, et quand elle le fait, ils manquent tous les deux de maturité et agissent comme des adolescents. Enfin, ce n’est que lorsqu’elle est mise au pied du mur et laissée sans autre alternative qu’Holland réagit et décide de prendre sa vie en main ; je l’avoue, j’ai eu beaucoup de mal avec sa tendance à se laisser porter et à se plaindre. Elle se laisse manipuler par le bout du nez par celle qu’elle considère comme son amie, jusqu’aux bons trois quarts du roman, là encore.

Pour Calvin, si au premier abord il semble être droit sous tout rapports, il est aussi un maître dans l’art du mensonge, et à de nombreuses reprises il profite de la naïveté d’Holland pour se jouer d’elle, et n’est pas toujours très correct à son égard. De l’autre côté, elle ne lui oppose pas de résistance ou presque, et cela devient carrément gênant. Comme dit précédemment, les personnages n’ont pas vraiment les pieds sur terre, et sont pour la plupart très immatures, et au fil des pages, cette tendance devient de plus en plus obnubilante et agaçante.

Roomies est une lecture plaisante et légère ; c’est une fait indéniable. Ses plus grandes forces sont sans doute ses pointes d’humour et son univers de paillettes et de musique qui nous laisse rêveur et admiratif. En dépit de ces deux arguments, cependant, Roomies reste malgré tout une lecture qui m’a laissé assez indifférente dans l’ensemble. Dire que le roman est mauvais serait extrême et mensonger, mais son intrigue demeure tout de même assez pauvre et manque selon moi de rebondissements, de détails, ou de sentiments. Cela aurait peut-être demandé plus de travail en amont, ne serait-ce que sur les personnages, assez superficiels malgré la volonté des auteurs de les creuser ; comme beaucoup de romances publiées par Hugo, elle n’effleure que la surface, et c’est bien dommage.

Le truc à propos de la musique, c’est qu’il ne suffit pas de l’écouter. Il faut la ressentir.

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