2023 : Récap de la pire année de ma vie.

11 mois ; presque un an. C’est le temps qui s’est écoulé depuis le dernier article posté sur blog ; et ce n’est que maintenant que je retrouve la force d’écrire.

J’aurais tellement voulu que la raison de cette absence soit le fruit d’une publication que j’espère depuis des années, mais elle est la résultante d’une série d’événements qui m’ont épuisée aussi bien mentalement que physiquement.

Avec son cortège de pages neuves à remplir, 2024 était autant bienvenue qu’attendue, pour enfin dire adieu à cette année qui est à ce jour l’un des pires de ma vie.

Si je devais la résumer en un mot, ce serait celui-ci.

Honnêtement, entre le professionnel et le perso, j’ignore ce qui a été le plus désastreux pour moi. 

Chaque jour a été une épreuve. 

2023, c’était l’année de la survie ; elle m’a appris à endurer le quotidien dans un environnement de travail toxique, pesant, compliqué, au sein d’une ville que je déteste et dans laquelle je me sens en insécurité permanente.

Fatigue, irritabilité, perte de motivation à lire, sortir, écrire, m’amuser, bref, à réaliser le moindre effort et à faire tout ce que j’aime et qui me fait vibrer. 

J’ai passé la moitié de l’année à attendre les week-end pour rester dans mon lit, cloitrée chez moi.

A force de consacrer toute mon énergie de la semaine pour ne pas m’effondrer au travail, il ne me restait plus rien à puiser pour moi-même ; tout était trop. Trop fatigant, trop chronophage, trop trop. Même répondre au téléphone ou voir mes amis.

En quelques mois, mon responsable a réussi à réduire toutes mes années d’études à néant ; travailler dans le milieu du livre est un métier que j’ai choisi, que j’ai voulu délibérément, mais qui est lentement devenue une source d’anxiété permanente, sans plus aucun plaisir.

J’ai commencé 2023 livrée à moi-même, à devoir gérer l’entièreté d’un espace littéraire avec un travail interne de cinq personnes absentes à gérer durant des mois et sans aucune aide de la part de mon responsable – qui a passé tout son temps à boire le café avec les collègues en me regardant courir partout du soir au matin. 

Tout cela sans un mot ou un geste de considération ou d’appréciation à défaut de remerciement. Alors que je ne suis qu’un simple agent, au plus bas de la chaine hiérarchique.

Cela n’est qu’un court extrait de ce qu’il m’a fait vivre – entourloupe à deux reprises pour des voyages organisée et prévus de mon côté – et imposé, jusqu’au jour où j’ai à mon tour été arrêtée par le médecin parce que je n’arrivais plus à suivre mentalement et émotionnellement. La méchanceté au quotidien, la froideur, la déconsidération, le harcèlement, les menaces pour la simple raison que j’ai refusé de me soumettre à son management toxique et inhumain : tout cela est devenu trop difficile à supporter.

Tout cela n’a eu de cesse de s’amplifier tout au long de l’année.

J’aimerais développer, expliquer combien il est odieux et comment il s’acharne sur moi, mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant.

A l’heure où j’écris ces lignes – actuellement le 6 Janvier 2024 – tout cela continue de se produire encore.

Je me sens prise au piège.

2023, à côté de cela, j’ai également préparé le concours d’assistant de conservation de patrimoine pour me permettre de monter en grade et trouver un poste autre que celui que j’occupe actuellement, et que, vous l’aurez compris, je ne supporte plus. En dehors des problèmes managériaux, je ne suis pas dans des conditions qui me permettent de m’épanouir et d’exploiter mes capacités ; je touche de très loin aux sujets qui m’intéressent comme l’animation et la médiation culturelle, le numérique, les conseils de lectures et le travail avec le public adolescent – jeune adulte.

Vu la situation compliquée au travail, réviser n’était clairement pas dans l’ordre de mes priorités. J’ai fait de mon mieux dans la mesure de mon énergie et de ma disponibilité mentale… et après avoir réussi l’écrit j’ai finalement échoué à l’oral.

Vous n’imaginez même pas l’état de détresse dans lequel j’étais le soir des résultats – trois jours avant Noël youpi – quand j’ai compris que cet échec allait m’imposer de rester encore un peu plus longtemps là où je suis et retarder tous mes projets.

Première recalée.

A 0.5 points près de l’admission.

La haine et le sentiment d’injustice.

Et les projets perso… 

C’est l’année du néant total ; je me suis complètement abandonnée moi-même. Arrêt de la lecture, de la création de contenus, de l’écriture. 

En un an, j’ai à peine avancé sur la correction de D’Ivoire et d’Obsidienne. 

Mes autres projets écriture ont été gelés, je ne les ai plus ouvert depuis longtemps.

Impossibilité de lire, je n’arrive plus à me concentrer sur quoi que ce soit et à mobiliser l’énergie nécessaire pour cela. Je me sens larguée. Forcément, je ne suis plus en mesure de produire du contenu intéressant sur Booksta et les réseaux sociaux comme j’aimerais le faire. Tout est trop difficile.

J’en perds la motivation et la créativité malgré tout ce que je voudrais écrire, tout ce que je voudrais lire et partager avec vous.

J’ai l’impression de me perdre moi-même.

En milieu d’année 2023, je voyage à Rome avec mon amoureux pour le concert d’Imagine Dragons : c’est l’un des seuls, pour ne pas dire le seul, et le plus beau souvenir que je me suis créé. On a marché comme des damnés pendant 4 jours, on en a pris plein les yeux et le ventre. C’était notre premier voyage dans un pays étranger et c’était magique. J’aurais voulu resté plus longtemps. 

Pendant cette coupure estivale, j’ai réussi à être heureuse pour de vrai pour quelques semaines.

Au retour du voyage, j’arrive à me motiver assez pour aller à la salle et reprendre une activité physique. Cela dure deux mois avant que l’hiver et la nuit qui tombe trop tôt ne balaie ce petit rai de lumière que j’avais réussi à faire entrer. De nouveau, le calvaire au travail recommence, et peu à peu je me renferme sur moi-même, au point de ne plus voir mes amis, de ne plus avoir la force de leur répondre au téléphone.

Je passe les dernières semaines de l’année dans un état pitoyable, à juste attendre d’enfin refermer ce livre horrible.

2023 a été l’année de la mise à l’épreuve, indubitablement.

La fin des illusions.

Elle m’a ouvert les yeux sur bien trop de réalités que je ne voulais pas voir, pas admettre, malgré moi.

2023, c’était l’année de mes 25 ans, un âge que je redoutais autant que j’attendais avec impatience. 

Pour certains, il ne s’agit que d’un nombre. Pour moi, c’était le compte à rebours : la ligne d’arrivée de mes espoirs.

2023 m’a montré combien je suis encore loin de celle que j’espérais être à cet instant de mon existence.

En 2023, je me suis effondrée, je me suis laissée vivre, mais j’ai surtout changé ; aujourd’hui, nombre de choses dans ma vie ont fait leur temps et n’y ont plus leur place.

J’ai la sensation d’avoir beaucoup trop de pensées devenues parasites stockées dans mon esprit ; besoin de déconstruire ce qui fut en moi pour le transformer en une force qui me ressemble plus.

J’ai l’impression de ne plus être moi-même depuis longtemps.

Besoin de me retrouver, de me prendre par la main, de changer, d’évoluer.

2023 m’a mis à terre.

Tu marqueras les premières paroles d’une nouvelle chanson.

l’année de la renaissance,

du retour,

de l’espérance,

des possibles,

une nouvelle ère de ma vie.

Une réponse à « 2023 : Récap de la pire année de ma vie. »

  1. Avatar de Astriate

    J’espère que vous vous en sortirez.

    J’aime

Laisser un commentaire

Alyana, pour vos aventures littéraires !

Bienvenue sur Dérive de Livres, mon petit coin lecture sur internet, où je vous partage toutes mes découvertes et escapades littéraires ! Ici, je vous emmène dans mon univers fait de mots, de rêves et d’écriture. Ensemble, laissons notre imagination vagabonder !

Retrouvons-nous

En savoir plus sur Dérive de Livres

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture