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Le Pacte d’Emma, Nine Gorman.

Cela fait un petit moment que je ne suis plus venue par ici ! Cause de confinement, mon envie de lecture s’envole avec le temps, cependant, j’ai enfin retrouvé la motivation d’écrire et de reprendre un peu le blog en main.

Aujourd’hui, je vous parle du Pacte d’Emma, une lecture que j’ai achevée il y a déjà un petit moment, mi-Mars pour être précise, au début de cette période troublée. Je ne vais pas vous mentir, cela a été une grosse surprise pour moi (dans le bon, ou dans le mauvais sens ? vous le découvrirez un peu plus bas !), et c’est cette dernière impression, qui, je pense, m’a un peu bloquée niveau lecture dans ce confinement (je pense que je viens de me vendre, là…)

Note : 2 sur 5.

TITRE : Le Pacte d’Emma

AUTEUR : Nine Gorman

ÉDITÉ PAR : Albin Michel

NOMBRE DE PAGES : 400 pages

DATE DE PARUTION : 2 Novembre 2017

GENRE : Bit-lit, Romance

PRIX : 16,90 € (Broché) / 7,90 € (Poche) / 7,90€ (Kindle).

RÉSUMÉ : Emma, 21 ans, est atteinte d’une maladie neurodégénérative rare et incurable. Dans plusieurs années, la maladie aura tellement affecté son système nerveux qu’elle ne sera plus elle-même. Elle décide alors, à la fin de ses études, de prendre un nouveau départ à New York, avec son frère, afin de profiter de la vie avant que la maladie ne l’ait rattrapée complètement. Mais une rencontre inattendue va venir bouleverser tous ses plans. Et si finalement elle pouvait contrer la maladie ? Et si finalement elle n’allait pas mourir ? Emma fera alors le choix de survivre, au prix d’un pacte des plus sanguinaires. Mais au fond, peut-elle réellement faire confiance à cet homme qui ne semble plus avoir une once d’humanité en lui ? Et vous, à sa place, que seriez-vous réellement prêt à faire pour ne pas mourir ?

Comme vous l’avez sûrement compris dans les premiers mots de cet article, ce roman est plutôt une belle déception pour moi. Après être tombée amoureuse de Ashes Falling For The Sky, je voulais retrouver l’écriture de Nine Gorman dans le Pacte d’Emma, dont j’avais beaucoup entendu parler. J’ai par ailleurs eu des soucis à me procurer ce roman – j’ai commandé en librairie, mais il y a eu des contretemps. Quelle n’a pas été ma surprise quand j’ai découvert que ce roman, que je prenais pour une romance d’après le résumé, se révélait être une bit-lit !

Je ne suis à l’origine pas fan de la bit-lit – Twilight m’a laissé un goût assez amer dans la bouche – mais il n’était pas question pour moi d’abandonner pour ce simple critère, j’ai donc poursuivi ma lecture avec plus d’attention. Pourtant, cela n’a pas empêché la déception pour ma part ; malgré une plume agréable, fluide, une histoire rapide à lire, beaucoup de points négatifs comme les clichés récurrents de la bit-lit, le manque de profondeur des persos ont braiment plombé mon expérience. J’ai eu énormément de mal à terminer ce roman.

Je préfère comment par les points que j’ai apprécié sur ce roman, même s’ils sont peu.

Tout d’abord, même si je n’ai pas retrouvé la poésie de Ashes Falling For The Sky, il faut admettre que la plume de Nine Gorman est très belle, fluide, et entraînante. L’auteure possède un style qui se démarque franchement des autres, sans fioritures, et qui rend la lecture rapide et agréable.

J’ai également beaucoup apprécié les retournements de situations inattendus qui ponctuent la lecture tout le long du roman. L’intrigue, est, dans ce sens, très originale, car elle nous surprend toujours. Pendant une bonne partie du roman, nous avançons à tâtons, pensant connaître la suite des événements, et finalement le climax nous est une véritable explosion – une explosion qui se fait attendre mais qui reste néanmoins inattendue. Si vous cherchez une histoire qui vous surprendra et vous laissera perplexe, celle-ci est fait pour vous sur ce point-là !

Même si j’ai trouvé une certaine originalité dans l’intrigue, l’histoire n’a pas su me convaincre malgré la plume entraînante de Nine Gorman. Trois problèmes majeures qui expliquent cette déception : beaucoup de clichés de la littérature bit-lit, un manque de profondeur des personnages ainsi qu’une impossibilité à s’attacher à eux. Enfin, même si l’histoire possède une certaine originalité, je dois admettre qu’elle ne me semblait pas assez creusée, qu’elle manquait d’enjeux. Certains retournement de situations, inattendus, me paraissaient un peu tirés par les cheveux.

Tout d’abord, parlons des clichés de la littérature bit-lit. Emma est une jeune femme qui adore les histoires de vampires – certains classiques sont cités à plusieurs reprises – mais la découverte de la condition surhumaine des protagonistes (je ne nomme personne !) s’opère un peu trop naturellement pour moi. Je veux dire qu’Emma ne s’interroge même pas sur la rationalité de toute cette affaire, ce qui m’a beaucoup fait pensé à Twilight (Bella accepte immédiatement l’idée qu’Edward est un vampire…) sans plus se poser de questions que cela. De même, j’ai trouvé que le côté vampire n’était au final pas tellement retravaillé dans ce roman, trop inspiré des classiques de ce genre. Je pense qu’approfondir cet aspect de l’intrigue l’aurait rendu moins superficielle et bien plus intéressante. Je ne suis portant pas quelqu’un qui rejette les clichés, mais je crois fermement qu’il faut les travailler, les exploiter. Ici, ce n’était pas l’impression que j’ai eue.

Pour continuer sur ce manque de profondeur, il se retrouve également dans les personnages. Emma, qui est le personnage principal, est atteinte de la maladie de Beckyngton. C’est une jeune femme silence, qui adore les romans de vampire, et qui est assez solitaire. Si le caractère taciturne d’Emma se retrouve bien tout au long du roman, j’ai eu beaucoup de mal avec son attitude carrément effacée ; j’avais vraiment l’impression qu’Emma n’était que spectatrice de sa propre vie, et son manque de réactions, d’affirmation, etc., m’a sincèrement dérangée. Il s’est passé ce que je déteste dans la littérature en règle générale mais j’avais l’impression qu’Emma n’existait plus que par rapport à Andrew, qu’elle était sans personnalité propre. Je comprends que le personnage soit effacé, je ne comprends pas en revanche que le personnage n’existe que pour un autre.

Tout comme Emma, j’ai eu beaucoup de mal avec Matthew, qui m’a semblé superficiel et fade, et Andrew, qui est juste un personnage incompréhensible pour moi, et qui m’a limite agacé. Même sa relation avec Emma et son frère m’a laissé de marbre, elle qui promettait d’être si touchante au début… Je n’ai ressenti aucune émotion. Du fait de ce manque de profondeur, il a donc été extrêmement difficile de s’attacher aux personnages et d’entrer pleinement dans l’intrigue et de l’apprécier à sa juste valeur.

Enfin, nous avançons dans le roman sans jamais savoir vers quoi nous avançons, sans réel enjeu auquel nous raccrocher, mis à part la promesse passée entre Andrew et Emma, mais cette promesse tourne court et la relation entre eux prend le dessus sur cet enjeu, avant de le retrouver à la toute fin du roman. Il y a une espèce de vide entre le début et la fin du roman qui nous laisse inévitablement un goût d’inachevé en bouche.

Le Pacte d’Emma est une histoire simple et rapide à lire, sans prise de tête. Si elle est idéale pour passer le temps, cependant elle ne vous transportera pas d’émotions ni ne saura vous procurer la sensation de s’évader de votre quotidien. La jolie plume de Nine Gorman n’est pas suffisamment exploitée, ni suffisamment percutante pour faire plus que vous distraire de votre ennui. Du fait d’un manque de profondeur, les personnages ne sont finalement pas si attachants, et si l’histoire de départ est intéressante et plaisante, il manque un réel fil conducteur tout au long des quatre cent pages.

Je sais d’avance que je ne poursuivrais pas ma lecture avec le tome 2 intitulé Le Serment d’Andrew malgré un cliffhanger surprenant. L’histoire ne m’a pas suffisamment convaincu pour me donner envie d’en apprendre plus sur Andrew, malheureusement. Je reste déçue de ma lecture : le talent de Nine Gorman est indéniable mais ne retentit pas dans ce roman ; je pense d’ailleurs que celui-ci est desservi par la profondeur de sentiments et d’émotions que procurent la duologie d’Ashes Falling For The Sky, coécrit avec Mathieu Guibé. Ou peut-être que était-ce ce dernier qui apportait sa petite touche personnelle ?

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