Cherry Blossom (1), Isla A/Milyi Kind.

Nouveau Service Presse pour l’année 2020, aujourd’hui ! Cette fois, je me réattaque à de la romance, mais dans un univers bien différent du notre malgré les apparences. Ma seule expérience de romance fantastique demeurant celle du Marchand de Sable, assez décevant pour moi, c’est avec curiosité et une certaine appréhension que je me suis laissée tentée par cette histoire, mais un très beau résumé ainsi qu’une magnifique couverture ont achevé de me convaincre. Ce service presse promettait une romance pas comme les autres, oscillant entre passion et haine, et ce fut bien le cas ; déstabilisante et éprouvante seront les deux adjectifs que je choisirais pour la qualifier !

TITRE : Cherry Blossom #1

AUTEURS : Isla A & Milyi Kind

ÉDITÉ PAR : Butterfly Editions

NOMBRE DE PAGES : 364 pages

DATE DE PARUTION : 15 Janvier 2020

GENRE : Romance Fantastique

PRIX : E-Book : 4,99€

RÉSUMÉ : Qui se frotte à Ael Rowley se piquera méchamment. Tout Manhattan le sait. Bardée d’épines acérées, cette New Yorkaise a ce que l’on appelle le sang chaud. Impulsive, insolente, irresponsable, le tout saupoudré d’une bonne dose de « garce attitude », voilà comment tous la décrivent.

Sauf que. Sauf que derrière cette façade se dissimule également un caractère entier et épris de justice. Aussi lorsqu’au détour d’une ruelle, elle assiste à l’agression d’un inconnu, elle n’hésite pas une seule seconde. À risquer sa vie. Sauf que. Sauf que Lui. Psycho. Sombre. Froid. Violent. En un mot… létal. Et quand la lame de ce dernier balafre sa chair tendre, un lien indéfectible se crée entre eux. Indéfectible, mais aussi destructeur, qui les entraînera dans une danse flirtant au plus près de la Mort.

Entre la mystérieuse identité de Psycho et les dangers qui rôdent dans les ombres, prêts à fondre sur eux, Ael se trouvera projetée dans un jeu dont elle ignore les règles… règles dont elle se moque éperdument, par ailleurs. Se repousser ou se briser l’un contre l’autre. Qu’importe. Le destin semble déjà avoir décidé pour eux…

Parce que la blesser, elle, c’est me torturer moi. Je ne veux pas la sauver de ses ténèbres, je veux l’aspirer dans les miennes. L’entraîner dans ma chute. Plus de loyauté. Plus d’honneur. Que de la cendre. Les nôtres.

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Je remercie les éditions Butterfly pour ce service de presse, qui m’a surpris et réussi à me convaincre sur le tard. Je garde tout de même un avis mitigé sur ma lecture ; s’il y a des points positifs qui la rendent entraînante, intéressante et nous permettent de nous attacher à certains moments aux personnages, beaucoup d’aspects négatifs m’ont déstabilisé et rendu ma progression lente et hachée dès la première moitié du roman. Sans être déçue du roman, je n’en suis pas non plus tellement satisfaite, et certains points auraient mérité d’être retravaillés.

Tout d’abord, l’originalité de ce roman est à souligner. Basculée dans un monde fantastique, irréel, méconnu, Ael Rowley se frotte à Hadriel, un mercenaire chargé d’exécuter les vies sui lui sont désignées par la Juge. Après la mort de son Amour Ayumi, il mène une existence de pénitence, jusqu’à ce que les fleurs du cerisier tatoué dans son dos se meurent toutes. Sauf que sa rencontre avec Ael Rowley, petite garce new-yorkaise de l‘Upper East Side, balaye toutes ses certitudes, son honneur et sa loyauté d’un revers de lame.

Deux personnages aux forts tempéraments qui se rencontrent… cela est fatalement explosif !

Je n’accepte que les paiements en chair et en sang, es-tu sûr d’avoir ce qu’il me faut ?

Hadriel.

Tue-moi, Hadriel. Vas-y. Mais même crevée, je parviendrai encore à te retrouver. Jusque dans tes propres Enfers.

Ael à Hadriel.

C’est mal poli de ne pas répondre, craché-je. Pour quelle raison tu ne dis rien ? Tu es muet ? Ou tu aimes trop le son de ma voix pour la désacraliser en parlant ?

Ael

L’alternance efficace entre les personnages permet de mieux les appréhender et de lutter contre l’ennui et la redondance qui peut nous happer au cours des premières pages. La rencontre entre Ael et Hadriel est certes immédiate, mais le personnage masculin sait garder une partie de ce mystère qui nous pousse à tourner les pages pour mieux le découvrir, sans vouloir se contenter de cette image froide, détestable qu’il émane. Nous sommes durant les premières pages plongés directement au cœur de cette relation dévastatrice (attention cependant à la suite….)

Ce n’est pas une passion comme les autres qui naît entre Ael et Hadriel. Une passion qui s’apparente beaucoup plus à de la haine, de la douleur, du mépris mais qui les aimante et les dévore irrésistiblement tel un feu vorace. Il n’est pas question de sexe, mais de lutte, contre soi-même, contre les forces obscures. A l’image d’Ael et d’Hadriel, vous ne ressortirez pas indemne de cette relation.

L’univers vous transportera à la fois dans la fange et le prestige new yorkais, à travers le temps, le tout rythmé par les traditions et les croyances japonaises et l’importance des fleurs de cerisiers. En tant qu’exécuteur, les rituels auxquels est soumis Hadriel ainsi que les armes qu’il utilise, nous sont au fur et à mesure expliqués, ce qui est toujours appréciable pour se plonger dans l’univers. Les auteurs ont deux jolies plumes, poétiques, presque philosophiques à certains moments, qui sauront vous entraîner dans les passages les plus passionnants.

Passé les premiers chapitres, le roman devient vite entraînant et passionnant, la lecture progresse facilement et tout en cohérence. Le tome 1 se conclue sur un cliffhanger qui donne très envie de découvrir la suite pour savoir quels seront les nouveaux obstacles que devront affronter Ael, et surtout Hadriel, pour enfin s’autoriser à être ensemble. Et les derniers mots laissent prévoir que cela se fera dans la plus grande douleur…

Malgré certains aspects positifs du roman, beaucoup de points négatifs rendent la lecture lente et désagréable, surtout à cause des personnages, aux attitudes souvent trop exagérées pour s’y attacher. Si Ael et Hadriel sont décrits d’entrée de jeu comme des personnes sombres, leurs personnalités montrent peu voire pas de nuances, et leurs comportements agacent plus qu’ils n’attisent la haine. Les auteurs insistent trop beaucoup l’aspect froid, manipulateur, sans cœur de leur personnages, et c’est tout simplement lourd au bout d’un moment. A répéter pendant le premier tiers qu’Hadriel est « la Mort, le Néant« , et Ael ouvre les cuisses uniquement dans le but de mieux manipuler ceux qui l’intéresse, cela devient vite répétitif. Trop pesant pour ce que cela soit naturel et fluide à la lecture. L’impression que nos deux héros se la « pètent » un peu trop est récurrente durant les vingt premiers chapitres pour être appréciable. Je dois également avouer avoir eu beaucop de mal avec la condescendance et le mépris avec lequel Hadriel fait constamment référence à Ael : « mon insecte« , « ma petite chose« , etc., ainsi que la relation à la limite du malsain qu’Ael entretient avec son frère River :

J’aime son côté dominateur, dis-je avec un clin d’œil, après avoir imité le bruit d’un fouet d’un claquement de langue.

Un rire franc fait trembler son torse parfaitement dessiné.

— C’est vrai que tu as besoin d’être matée, sœurette !

A cause de cette trop forte insistance, le premier tiers du roman en pâtit et menace d’interrompre le fil de la lecture, jusqu’à le rompre. Il demeure assez vide, sans apporter d’explications sur nos héros et nourrir l’histoire.

Ce serait de mentir de dire que les auteurs n’ont pas de talent ; leur écriture est piquante, juste, mais à l’image de leurs personnages, trop. En plus de la difficulté de lire ce premier tiers, il y a beaucoup de répétitions, trop de descriptions qui ralentissent l’action, trop de phrases hachées qui coupent le cours de la lecture. A plusieurs reprises, je me suis retrouvée à relire encore et encore la même phrase, sans saisir le sens occulté par des métaphores récurrentes.

Enfin, l’écriture demeure, somme toute, assez irrégulière entre nos deux personnages ; il y a vraiment un changement de style narratif entre Hadriel et Ael, qui peut être agréable pour marquer deux caractères différents, à juste dose, ce qui n’est pas le cas ici. D’autant plus que j’ai souvent trouvé qu’Ael, qui est juste humaine, ne semblait ressentir aucune émotion. Enfin, il y a l’incohérence de ce personnage. Face à elle, Hadriel, fort, impressionnant, inhumain ; pourtant Ael se croit être en mesure de le combattre, se prend souvent pour ce qu’elle n’est pas et agace. Même s’il s’agissait sans doute du but recherché, difficile dans un premier temps de l’accepter et de ne pas s’énerver face à ce comportement.

En définitive, c’est un bilan en demi-teinte pour moi. J’ai apprécié le côté fantastique de l’histoire, ce lien indéfectible qui lie Hadriel et à Ael que les semblent à la fois détester et aimé plus que tout, mais beaucoup de difficulté pour moi à passer le premier tiers du roman, trop pour que la lecture soit réellement satisfaisante. En revanche, une fois ce stade dépassé, impossible de ne pas se laisser entaîner. Les derniers mots de l’histoire ont cependant su piquer ma curiosité, et je ne dirais pas non à la suite des aventures d’Ael et d’Hadriel. D’autant qu’elles promettent d’être croustillantes !

Une réponse à « Cherry Blossom (1), Isla A/Milyi Kind. »

  1. Avatar de Bilan de Lecture, Février 2020 – Dérive de Livres

    […] ; si vous voulez connaître les raisons plus en détails, je vous invite à lire la critique juste ici […]

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